Retour du Sancy.

Publié le par Gaby

Sortie du 2 et 3 août dans le Sancy.

Ils étaient 4, tous motivés, certains pour le plaisir de la découverte de nouveaux sites, un autre pour réitérer des plaisirs passés...
On retiendra la marche d'approche, théoriquement de 30/40 min, qui, dans notre cas, nous a pris plus d'une heure, la finale ressemblant à un parcours pour chamois audacieux. Depuis, nous savons que les fougères qui poussent sur les talus tiennent parfaitement lorsqu'on les empoigne pour ne pas partir en glissade. Haro sur l'organisateur qui ne connaissait pas l'itinéraire d'approche...

La Crête de Coq nous a permis de découvrir un rocher particulier qui nécessite une bonne technique de pied, une bonne vue pour trouver les dites prises de pieds et une bonne confiance en soi. Ceci dit, personne ne grimpe très vite...les gestes sont mesurés et il n'y a pas trop de pertes de temps pour mousquetonner.. Finalement, passés les premiers moments déconcertants, on se rend compte que ça adhère et on en profite. Un signe qui ne trompe pas: le soir, pas la moindre douleur aux mains, ni aux bras et avant-bras!
Une voie en 4 longueurs assez faciles a été réalisée à 3, ou chacun a pu s'améliorer dans les manœuvres de cordes et se rendre compte qu'un relais qui avait pourtant bien commencé, pouvait vite se transformer en une bouse innommable... : les emplacements exigus à 3, l'ambiance aérienne, le manque d'automatismes et d'habitude expliquant ceci ou cela.
Les plus motivés se sont ensuite lancés dans des voies courtes en 6a+ plus exigeantes et qui nécessitent un peu de mental pour atteindre à vue le 1er point.

Le lendemain, c'est au tour de la Rancune de subir l'assaut des vaillants...
Pas de cadeau: on assiste à une attaque à froid dans un 6b qui a vite calmé l'ardeur des audacieux qui ne connaissaientt pas le site et qui avaient pourtant choisi la 2ème voie la plus facile, tandis que les mieux informés se tenaient prudemment à l'écart de cette attaque frontale..
Un résultat mitigé a suivi...mais point de rancune..
Le choix s'est alors porté sur la voie la plus facile (La Normale) en 3 longueurs 5a, 5c, 6a, dans laquelle les participants ont perdu leur dernière illusion de finir en beauté, ont souffert de la chaleur, eu soif, mal aux pieds et pris peu de plaisir. Sitôt le sommet atteint (bravo au leader), une seule hâte: redescendre poser les chaussons pour libérer les pieds gonflés et boire une bière bien fraiche le plus vite possible.
Finalement, l'ambiance très aérienne et superbe de la voie a été à peine remarquée, y compris dans le passage en 6a, sur le fil de l'arête.
Bon, on regardera les photos et ça compensera.
Qu'on se le dise : la Dent de la Rancune, est raide, peu prisue, si ce n'est des inversées peu crochetantes, avec des cotations sous-estimées (?)... comme chaque chaque fois qu'un grimpeur quitte son rocher préféré sur lequel il évolue en ayant oublié ce que signifie "grimper à vue", dans de petites longueurs qui ne nécessitent pas de continuité physique et dans une totale absence de gaz, avec un engagement tout relatif.
On a cependant ramené une riche expérience, de bons souvenirs entre copains, le tout dans une ambiance très sympa.
Toutefois, aucune rancune envers la Dent qui ne nous a pas donné le plaisir escompté, mais qu’on regardera avec respect.

La Dent de la Rancune. Voie Normale (80 m), vue depuis le relais R1

La Dent de la Rancune. Voie Normale (80 m), vue depuis le relais R1

La Crête à gauche et la Dent au centre

La Crête à gauche et la Dent au centre

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